Voici un entretien que je n’ai pas fait avec Madani Mezrag (je m’excuse pour les majuscules) :
- Monsieur Madani Mezrag (M&M), vous parlez de la création d’un nouveau parti politique, c’est sérieux ou c’est une blague ??
• Premièrement, ce n’est pas un nouveau parti qu’on veut créer. On est contre tout ce qui est nouveau, on veut juste relancer un vieux parti comme on relance les vieilles idées moyenâgeuses. Et puis, depuis quand rigole-t-on ?? Ne savez-vous pas que c’est Haram de rigoler ??
- Ah, je m’excuse, je rigolais …
• Quoi ???? Je vous dis que c’est Haram !!!
- Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. Monsieur Madani, ne croyez-vous pas que cette fois vous n’aurez pas le soutien populaire ?? Les gens n’écoutent plus votre discours, ils ne veulent plus de cet Etat islamiste.
• Et depuis quand se fout-on des gens ??? D’ailleurs, citez moi un seul parti politique algérien qui a un soutien populaire. Aucun. Pour créer un parti politique et gagner des sièges au parlement, il vous faut le soutien de l’Etat … et nous l’avons.
- Donc ce parti ne sera pas dans l’opposition ???
• Mais bien sur.
- Très bien. Donc on doit s’attendre à un parti islamiste au pouvoir, c’est ça ??
• Et en quoi ça vous dérange ?? Nous sommes nés pour terroriser et ce n’était pas un choix, c’est la volonté de Dieu. Nous sommes persuadés que le meilleur moyen pour terroriser c’est d’être au pouvoir.
- Et à quoi devrons-nous nous attendre ?? Y aura des changements dans le gouvernement ??
• Pas vraiment. Quoi, le ministère des Moudjahiddines existe déjà, donc je ne vois pas quoi changer.
- Vous avez appelé vos frères au maquis à déposer les armes. Vous baissez les bras ??
• Mais non, la guerre est finie, c’est pas au maquis qu’on va fêter la victoire.
- Victoire ??? Enfin, vous avez raison. Monsieur Madani, voudrez-vous adresser un dernier mot au peuple algérien ?
• Je n’ai qu’une seule chose à dire : Algériennes et algériens, j’espère que vous avez enfin compris que la violence est la seule langue que comprend ce pouvoir. Vous avez choisi le silence et vous êtes entrain de payer son prix.
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